En 1926, lorsque Victor et Maria Libert-Lefebvre acquièrent l'immeuble faisant l’angle de la place Marie-José et de l’avenue Léopold II - déjà connu sous le nom d'Hôtel du Parc - ils ne peuvent pas soupçonner qu'ils vont devenir les fondateurs d'un monument historique unique.
L'histoire
L’histoire de la Brasserie du Parc commence dans les années 1920.
1926: Victor et Maria Libert-Lefebvre deviennent propriétaires
1929-'30: Rénovation
Vers 1929-’30, en tant qu’ exploitants-propriétaires enthousiastes, ils décident de transformer l’établissement et de le rénover entièrement.
Ils font appel à un ami, l’architecte Joseph Van der Banck, qui va réaliser, en collaboration avec l’entreprise de construction ostendaise Versluys et l’atelier de meubles-décoration ‘De Kortrijkse Kunstwerkstede’ des frères De Coene, une véritable métamorphose de l’immeuble.
La façade de l'hôtel offre un look Art Déco épuré, tandis que l’embellissement de l'intérieur de la brasserie peut être qualifié d’oeuvre d’art totale. Vitraux, éclairage, mobilier, carrelages, miroirs, moulures de plafond… L’observateur attentif remarquera que les matériaux utilisés, les motifs, le moindre détail renvoient au style Art Déco.
Le verre noir opaque sur la façade, appelé ‘marbrite’ est une invention du Belge Arhur Brancart (1870-1934), qui l’a produite à partir des années vingt dans les ‘Verreries de Fauquez’, à l’époque, célèbres dans le monde entier.
1930 - 1983
Dans l’entre-deux-guerres, la station thermale mondaine connaît une période prospère. Mais la Seconde Guerre mondiale vient brusquement y mettre fin. L'Hôtel du Parc compte parmi les trois hôtels d'Ostende réquisitionnés par l’occupant allemand. Il est transformé en Kommandantur. Les années de guerre sont une page noire de l'histoire de l’imposant édifice. Mais notre histoire connaît tout de même une anecdote romantique : lors d’une alerte aérienne, la famille Libert se réfugie dans les caves de l'hôtel et leur fille Fernande y rencontre son futur mari, le médecin Pierre Vincke, qu'elle épouse en 1946.
Après la guerre, la paix rétablie, le tourisme renaît peu à peu dans la ville balnéaire. Mais en 1950, le destin frappe. Monsieur Victor Libert meurt inopinément. Peu de temps après, sa veuve Maria Libert-Lefebvre et leurs fils Henri décident d’abandonner cette vie stressante et ce travail contraignant. Pendant près de trente ans, l’Hôtel-Brasserie du Parc sera géré par la famille Blontrock.
1983: du Parc revient dans la famille
Pierre et Fernande Vincke-Libert souhaitent que ‘du Parc’ redevienne une entreprise familiale et saisissent l’occasion lorsqu’elle se présente en 1983. La gestion de l’établissement est confiée à trois de leurs enfants : Pierre, Michèle et Christine.A cette époque une rénovation/restauration complète de l’établissement s’impose. Les chambres d’hôtel sont entièrement rénovées pour répondre aux normes du confort moderne et de la sécurité incendie. Dans la brasserie, l’intérieur précieux aussi doit être pris en mains. Comme le comptoir original a disparu depuis longtemps et à été remplacé par un modèle sans caractère qui dépare l’ensemble, la firme Ytor de Middelkerke installe en 1990 un nouveau comptoir signé Jean Janssen.
Grâce au bon goût et à la qualité de la restauration effectuée, de nombreux admirateurs et les instances publiques ont pris conscience du fait qu’il fallait sauver de la démolition ce splendide monument Art Déco, unique en son genre. Sa protection est concrétisée par l’Arrêté Ministériel du 27/01/2000 qui à classé l’Hôtel-Brasserie du Parc en raison de sa valeur historique, artistique et socioculturelle.
Cette reconnaissance officielle signifiait pour Jean Janssen et Christine Vincke, les exploitants encore actifs à cette date, une récompense importante pour leurs efforts continus.
2016 - 2021
En 2016 la Brasserie du Parc fut remise. Cinq années plus tard la propriété est vendue par les héritiers Vincke à un investisseur : Groep Linden.
En raison de son atmosphère décontractée et de son aspect artistique, 'du Parc' est toujours le lieu de prédilection des artistes, des hommes d'affaires, des touristes et des purs 'Ostendenoare'.